19,00
Conseillé par (Libraire)
18 avril 2016

La Déposition

Pendant presque 40 ans, la France entière a suivi les rebondissements de l'affaire Agnelet/Le Roux, s'est demandé si Maurice Agnelet, l'avocat roué et séducteur, avait vraiment tué Agnès Le Roux, sa maîtresse et riche héritière, et si oui, qu'était-il advenu du corps de cette dernière. En 2014, le troisième procès Agnelet s'ouvre à Rennes, sans grand espoir de dénouement réel ; et là, coup de théâtre, Guillaume, le fils, vient témoigner contre son père, et mettre fin à un feuilleton judiciaire inextricable.
Le tour du force du texte de Pascale Robert-Diard, qui en tant que chroniqueuse judiciaire pour Le Monde était aux premières loges, c'est d’adopter le point de vue du fils, d'emmener cette histoire sur le terrain du romanesque et du mythologique : c'est l’histoire d'un secret de famille qui devient tellement lourd à porter pour l'un des protagonistes qu'il s'enfonce peu à peu dans le dépression, puis craque pour se libérer. C'est l'histoire d'un fils qui refuse d'être emporté par les crimes de son père.
Ce livre, qu'on peut lire comme un roman, comme un polar, comme un mythe, vous happe et ne vous lâche plus ! En effet, le style impeccable et implacable de Pascale Robert-Diard nous tient en haleine et dans ce récit, tout est fascinant et tout est vrai.

Conseillé par (Libraire)
18 avril 2016

Joseph

Joseph est commis de ferme. Sans doute parmi les derniers dans ce monde rural qui a beaucoup évolué, s'est mécanisé, s'est dépeuplé... Joseph est un peu hors du temps, un peu anachronique. Joseph est resté sur la terre quand son frère partait pour la ville. Il est resté pour ne pas laisser la mère seule, parce que c'était moins compliqué aussi, parce que c'était ne pas choisir. Mais, sans le regretter vraiment parce qu'il aime les bêtes et qu'il sait y faire, il voit bien toutes les choses qui ne lui sont pas arrivées : le mariage, les enfants notamment...
Un texte simple en surface mais qui fourmille en profondeur pour dire la condition paysanne aujourd'hui.

Geneviève Peigne

Le nouvel Attila

16,00
Conseillé par (Libraire)
18 avril 2016

L'iInterlocutrice

Immortelle randonnée est le récit d'un pèlerinage vers Compostelle.
Le récit de Compostelle est une catégorie à part du récit de marche : le mot « pèlerinage » induit une dimension spirituelle, voire religieuse à ce voyage. Ce ne sont plus seulement les paysages, le dépassement de soi ou l'introspection qui sont au cœur du récit.
Quand Jean-Christophe Rufin écrit Immortelle randonnée en 1993, le récit de marche est à la mode, et le récit de Compostelle galvaudé. Rufin est donc confronté à une double interrogation : comment « faire » Compostelle de façon personnelle quand le Chemin est une autoroute à touristes ? comment renouveler un genre aussi couru que le Chemin lui-même ?
Pour répondre à la première question, l'auteur décide de prendre le Chemin le plus compliqué, le moins fréquenté, celui du Nord, pour fuir ses congénères. Pour répondre à la seconde, il tente de faire la peau aux poncifs du récit de Compostelle. Avec humour et malice, il tord le cou au mythe de spiritualité en révélant par exemple que le Chemin est le plus grand lieu de drague des Européens de plus de quarante ans ! C'est la trivialité même des détails qui rend le récit véridique et surtout personnel. Exit la spiritualité !
Pourtant, la grande force du texte de Rufin, c'est de nous prendre à contre-pied en réintroduisant du spirituel là où il l'avait ôté quelques lignes plus tôt. Cependant, c'est une spiritualité à la Jacques le Fataliste : une philosophie moqueuse mais plus profonde qu'il n'y paraît. La très grande fréquentation du Chemin semblait lui avoir fait perdre tout sens, et pourtant le sens réapparaît en chemin. C'est alors que l'on comprend vraiment le sens du sous-titre : Compostelle malgré moi.
Ce texte, comme le Chemin de Compostelle, n'est pas ce qu'il semble être tout en l'étant tout de même : un tour de force.

Compostelle malgré moi

Folio

8,30
Conseillé par (Libraire)
18 avril 2016

Immortelle randonnée

Immortelle randonnée est le récit d'un pèlerinage vers Compostelle.
Le récit de Compostelle est une catégorie à part du récit de marche : le mot « pèlerinage » induit une dimension spirituelle, voire religieuse à ce voyage. Ce ne sont plus seulement les paysages, le dépassement de soi ou l'introspection qui sont au cœur du récit.
Quand Jean-Christophe Rufin écrit Immortelle randonnée en 1993, le récit de marche est à la mode, et le récit de Compostelle galvaudé. Rufin est donc confronté à une double interrogation : comment « faire » Compostelle de façon personnelle quand le Chemin est une autoroute à touristes ? comment renouveler un genre aussi couru que le Chemin lui-même ?
Pour répondre à la première question, l'auteur décide de prendre le Chemin le plus compliqué, le moins fréquenté, celui du Nord, pour fuir ses congénères. Pour répondre à la seconde, il tente de faire la peau aux poncifs du récit de Compostelle. Avec humour et malice, il tord le cou au mythe de spiritualité en révélant par exemple que le Chemin est le plus grand lieu de drague des Européens de plus de quarante ans ! C'est la trivialité même des détails qui rend le récit véridique et surtout personnel. Exit la spiritualité !
Pourtant, la grande force du texte de Rufin, c'est de nous prendre à contre-pied en réintroduisant du spirituel là où il l'avait ôté quelques lignes plus tôt. Cependant, c'est une spiritualité à la Jacques le Fataliste : une philosophie moqueuse mais plus profonde qu'il n'y paraît. La très grande fréquentation du Chemin semblait lui avoir fait perdre tout sens, et pourtant le sens réapparaît en chemin. C'est alors que l'on comprend vraiment le sens du sous-titre : Compostelle malgré moi.
Ce texte, comme le Chemin de Compostelle, n'est pas ce qu'il semble être tout en l'étant tout de même : un tour de force.

Conseillé par (Libraire)
18 avril 2016

Il pleuvait des oiseaux

Trois vieillards se font la belle : ils décident d'enfin mener la vie dont ils rêvaient, débarrassés du poids de la société et de ses contraintes.
L'un se fait passer pour mort tandis que les deux autres se cachent des services sociaux. Tous les trois s'installent entre forêt et lac et vivent de pêche, de chasse et aussi de conserves qu'ils achètent grâce à l'argent du « jardinage » qu'ils effectuent pour un gars qui semble avoir des affaires florissantes quoique pas très légales.
Une tentative d'utopie cocasse et tendre qui nous amène à réfléchir. A la possibilité que nous avons tous de nous ménager un espace privé dans la société qui nous environne. A la possibilité de nous offrir une seconde chance, voire plus, quand on n'a pas su saisir la première.
Un roman, tendre et drôle, parfois dur aussi mais dont on sort optimiste !