Dans ce très joli premier roman, nous suivons Alma. Alma dont la fille souffre d’un mal étrange que les médecins peinent à soigner. On lui parle de tumeur, mais Alma n’y croit pas. Elle fera tout pour sauver sa fille, empruntant une sorte de chemin initiatique libérateur. La plume est sensible, imagée, parfois drôle. Constance Joly questionne avec subtilité sur les relations entre une mère et sa fille.

Imaginez un monde où il n'est plus possible de trouver la moindre goutte de pétrole, sans la moindre alternative trouvée à temps. Dans l'univers de Robert Charles Wilson, cela donne un genre de retour au temps de Mark Twain ! Et l'on y suit les aventures du personnage-titre, Julian le Conquérant, intellectuel habile et stratège subtil à une époque dominée par la bigoterie et le conservatisme. Dans le genre foisonnant du roman post-apocalyptique, c'est un de mes favoris !

Un roman HI-LA-RANT ! Le jeune Billy est emmené par son père Sam dans la ferme de l'oncle Sagamore. Constamment surveillée par la police, l'exploitation va également devenir le siège d'une battue pour retrouver Mlle Harrington, disparue dans les bois. La petite astuce, c'est que tout est raconté par un enfant, qui comprend et interprète les faits à sa manière, servant encore plus le style léger et humoristique du roman. Soixante après sa première publication, c'est un plaisir de découvrir cette nouvelle traduction !

Un écrivain en perte d'inspiration se retrouve a accepter d'écrire les mémoires d'un homme politique pas très reluisant. Pour cela, il doit se rendre en Alaska, grande terre hostile pour ce citadin new yorkais un peu sensible. Sa curiosité va le mettre dans des situations périlleuses avec, à ses trousses, des hommes ne comprenant que la violence.
Ce roman donne de bonnes suées, dans un univers hostile et anxiogène. C'est une lecture haletante qui déconcerte sur la nature humaine et la grande Nature, violente elle aussi.

Deux marins, récemment naufragés, tentent de reprendre goût à la vie après la perte de leur bateau. Partis pour la montagne, ils cherchent le dépaysement… mais trouvent plus naufragé qu'eux : Saamiya, jeune migrante dont a volé le bébé sur les routes, et qu'elle recherche partout. Pour oublier leur propre naufrage, nos marins se lancent dans cette quête avec elle !
Certes, l'histoire est rude mais nos vieux marins ont cet air de "vieux fourneaux" qui rend le livre aussi cocasse qu'il est terrible ! Une très belle réussite. Grâce à ce premier roman très maitrisé, Patrice Gain entre en littérature à hauteur de grand, tel un David Vann ou un Franck Bouysse !