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26 septembre 2014

Sublime !

Milan Kundera prédisait, il y a quelques années déjà, le déclin du roman, de plus en plus appauvri du fait d’une imagination réduite à une peau de chagrin … Il n’en est rien chez Kaoutar Harchi.

Une intrigue forte et terrifiante comme une tragédie grecque, un ressort bandé à l’extrême dans cette maison de femmes, une jeune fille digne des plus grandes figures de l’Antiquité, plusieurs voix de femmes aussi, toutes aussi puissantes que la première. Une quête identitaire de cette jeune fille, à la recherche de ce père qu’elle n’a jamais connu, de sa famille aussi.

Dire que j’ai été portée par ce roman serait encore en deçà de ce que j’ai pu ressentir. La claque de la rentrée littéraire, la puissance chorale, la force des mots, une syntaxe qui allie perfection poétique à une syncope maîtrisée, la beauté sombre de l’intrigue aussi.


Le texte pose la problématique de la place de la femme, et de son corps surtout, au sein d’une société soumise à des lois archaïques. L’irrespect au centre de tout, la négation aussi de la mère, son abandon même, puis l’envol d’une personne, d’une individualité. On touche au beau. Au sublime même.

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