"Vers et prose", 1905-1914

Entre 1905 et 1914, Vers et Prose, la revue de Paul Fort, a publié le meilleur de la littérature de l'époque. On y trouve toute l'Europe littéraire (depuis le Portugal jusqu'à la Norvège), tous les genres (la poésie, mais aussi le théâtre, le récit et même des romans), toutes les écoles (les symbolistes et leurs grands héritiers - Gide, Claudel, Valéry, etc. - mais aussi les naturistes, ceux de l'Abbaye, les fantaisistes, les futuristes, Jarry et Apollinaire). Aux soirées de la revue, à la Closerie des Lilas, Picasso croise Jean Moréas, Maurice Barrès, et Henri-Pierre Roché, qui le présentera notamment aux Stein. Cette revue trop oubliée, comparée par Jules Romains au salon de Mme du Deffand, est un des lieux méconnus où s'est élaboré ce que nous appelons la modernité.