SOCIETE DES MOUTONS-LOUPS, Le protestantisme et la mentalité américaine
EAN13
9782868399847
ISBN
978-2-86839-984-7
Éditeur
"François-Xavier de Guibert"
Date de publication
Collection
Combats pour la liberté de l'esprit
Nombre de pages
315
Dimensions
24 x 16 x 2,5 cm
Poids
515 g
Langue
français
Code dewey
306.097
Fiches UNIMARC
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Societe Des Moutons-Loups

Le protestantisme et la mentalité américaine

De

Préface de

"François-Xavier de Guibert"

Combats pour la liberté de l'esprit

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" Parmi les dizaines d'ouvrages publiés, souvent à la va-vite, sur les États-Unis (sujet devenu, par la force des choses, à la mode), rare sont ceux qui méritent d'attirer l'attention.
Celui d'Émil Vlajki appartient à cette catégorie. Son livre : La terreur américaine, décrivait déjà fort justement la patrie de George Bush comme un ensemble disparate qui, pour exister, use d'une brutalité qui sème partout la destruction et la mort. La société des " moutons-loups " est le complément nécessaire de son précédent essai, éclairant et précis.
Parmi les concepts clés figure celui de l'" Adam américain ". Avec ce nouvel Adam, seul demeure un sujet précaire, objet d'un monde portant le deuil de ses symboles, caractérisé par des échanges entre marchandises sans références autres que figées. C'est le règne (si l'on peut dire) du sujet flexible, signalé par sa précarité, a-critique, psychotisant, ouvert à tout branchement marchand, à toutes les fluctuations identitaires. Hiatus essentiel entre l'homme nouveau des autres sociétés et l'Adam américain, une assise historico-culturelle pour l'un, son absence pour l'autre. Unique référence rescapée du passé, le protestantisme, dont il reste, chez les Américains, urge ossature spirituelle puritaine, moule de comportements, d'états de pensée, d'une Weltanschauung singuliers.
Ce livre foisonnant, nous l'avons dit, ambitieux et nécessaire, il faut lire sans se laisser distraire, même par son abondance quelquefois déroutante. On n'en peut tirer qu'une seule conclusion, à mon sens indispensable : être antiaméricain aujourd'hui est la condition même de notre survie en tant que monde différencié (comme l'Alceste du Misanthrope exigeait qu'on le distinguât), riche de ces mêmes différences, libre de ses choix existentiels. Être antiaméricain, ce n'est pas être contre les Américains en tant qu'individus; il en est d'admirables, en révolte contre leur propre système. Être antiaméricain, c'est s'opposer avec la plus grande rigueur à la nation américaine, au système de pensée américain. C'est simplement faire jouer son instinct de conservation. Contre un pays qui, par nature, est une force de chaotisation...".
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