De l'autre côté du tunnel

Suivre le parcours de l'existence comme en longeant deux rails de chemin de fer. Monter, descendre. Rencontrer des prés, des arbres, des animaux et des maisons. Se rappeler le temps passé, le vivre encore un peu aujourd'hui, à travers les anciens. Songer; songer beaucoup; songer souvent. Réfléchit-on vraiment ? Sentir et tenter de discerner, de comprendre ce que l'on ressent. Parcourir les choses, les événements, les éléments et parfois vibrer d'envie, vibrer l'envie. Découvrir en soi le désir d'autre chose, autre part, autrement. Partir à sa recherche et se découvrir soi-même. « Nul ne peut atteindre la lumière du jour sans traverser d'abord l'obscurité de la nuit », constate le poète libanais Khalil Gibran. Voir l'entrée du tunnel; la regarder longuement. D'un pas d'abord hésitant puis plus ferme, se diriger vers lui, l'aborder, y pénétrer. Avancer; toujours grandir, aller de l'avant. Vers l'amour? Une fois arrivé au bout du tunnel, dans la lumière, éclater de rire. On était du bon côté! Retournons-y, non ?