- EAN13
- 9782859391515
- ISBN
- 978-2-85939-151-5
- Éditeur
- Presses Universitaires du Septentrion
- Date de publication
- 1980
- Collection
- Cahiers de philologie (4)
- Nombre de pages
- 646
- Dimensions
- 16 cm
- Langue
- français
- Code dewey
- 182.3
- Fiches UNIMARC
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Si Parménide
Le traité anonyme De Melisso Xenophane Gorgia Edition critique et commentaire Volume 4
De Barbara Cassin
Presses Universitaires du Septentrion
Cahiers de philologie
Les sophistes, ces étrangers itinérants qui se font payer pour parler: des
sages ou des filous? Mais que disent-ils au juste, d'où vient le pouvoir de
leur discours pour qu'ils aient séduit ou inquiété la Grèce et la
philosophie?Si Parménide, alors Gorgias. Toute sa force, la sophistique la
tire de l'ontologie, du "Est" originel inauguré par le Poème de Parménide. La
sophistique est une ontologie maximale, poussée à bout, démesurément fidèle à
elle-même, jusqu'au renversement et à la catastrophe. Ou encore: l'origine
dissimule et exploite une équivoque, c'est elle le sophisme, et la sophistique
n'est jamais que de l'ontologie conséquente.Au travers des défilés scrupuleux
de la philologie, l'auteur explore le discours le plus violent du plus célèbre
des sophistes, le Traité du non-être de Gorgias. "Rien n'est; si c'est, c'est
inconnaissable; si c'est et si c'est connaisable, ce n'est pas montrable aux
autres". A la fin du Traité, il ne reste rien,ou plutôt il reste rien, rien
que du discours, dans un monde où "il n'y a que de l'entendre".Ce traité est
le dernier volet d'un tryptique jadis attribué à Aristote, le Sur Mélissus,
Xénophane et Gorgias. L'étude du texte entier permet d'appréhender les
mécanismes de la transmission: la doxographie, cette "écriture des opinions"
grâce à quoi une bonne part de la philosophie antique est parvenue jusqu'à
nous, apparaît ici comme un procès anonyme de citation généralisée, marquée
par la sophistique. Un tel travail voudrait permettre au lecteur non
spécialiste de repérer toutes les opérations de constitution et
d'interprétation d'un texte dont le statut de fait est toujours et très
littéralement fiction.
sages ou des filous? Mais que disent-ils au juste, d'où vient le pouvoir de
leur discours pour qu'ils aient séduit ou inquiété la Grèce et la
philosophie?Si Parménide, alors Gorgias. Toute sa force, la sophistique la
tire de l'ontologie, du "Est" originel inauguré par le Poème de Parménide. La
sophistique est une ontologie maximale, poussée à bout, démesurément fidèle à
elle-même, jusqu'au renversement et à la catastrophe. Ou encore: l'origine
dissimule et exploite une équivoque, c'est elle le sophisme, et la sophistique
n'est jamais que de l'ontologie conséquente.Au travers des défilés scrupuleux
de la philologie, l'auteur explore le discours le plus violent du plus célèbre
des sophistes, le Traité du non-être de Gorgias. "Rien n'est; si c'est, c'est
inconnaissable; si c'est et si c'est connaisable, ce n'est pas montrable aux
autres". A la fin du Traité, il ne reste rien,ou plutôt il reste rien, rien
que du discours, dans un monde où "il n'y a que de l'entendre".Ce traité est
le dernier volet d'un tryptique jadis attribué à Aristote, le Sur Mélissus,
Xénophane et Gorgias. L'étude du texte entier permet d'appréhender les
mécanismes de la transmission: la doxographie, cette "écriture des opinions"
grâce à quoi une bonne part de la philosophie antique est parvenue jusqu'à
nous, apparaît ici comme un procès anonyme de citation généralisée, marquée
par la sophistique. Un tel travail voudrait permettre au lecteur non
spécialiste de repérer toutes les opérations de constitution et
d'interprétation d'un texte dont le statut de fait est toujours et très
littéralement fiction.
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