L'Ombre de Palerme, Un thriller sur la mafia italienne
EAN13
9782874892295
Éditeur
Weyrich
Date de publication
Collection
Plumes du coq
Langue
français
Fiches UNIMARC
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L'Ombre de Palerme

Un thriller sur la mafia italienne

Weyrich

Plumes du coq

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Naissance et genèse d'un parrain de la mafia sicilienne

Giovanni Sanfilippo vit dans la banlieue industrielle de Liège où son père
travaille comme ouvrier mineur. La nostalgie de Palerme et de la Sicile ne
cesse de l’habiter, mais il quitte Liège pour Paris où il fréquente les
hussards dès les années 60. Il s’installe dans le quartier des Halles qui lui
rappelle par son animation et ses bruits le vieux Palerme. Il s’occupe
activement de son frère Lorenzo qui s’est fait moine à Clervaux avant de
quitter le monastère suite à la réforme liturgique. Il finit par épouser la
fille d’un chef en fuite de Cosa nostra et rejoint Palerme en 1971. Giovanni y
devient avocat avant de s’abîmer dans « l’ombre des choses qui révèle
davantage leur nature que les choses elles-mêmes », profession de foi
littéraire et philosophique qui accompagne l’entrée progressive de Julien dans
Cosa nostra dont il deviendra un des parrains.

La prose à la fois sèche et lyrique, ironique et élégante de René Swennen
anime ce tourbillon événements et de passions dans un style stendhalien qui
n’est pas sans rappeler Le Guépard.

Un thriller trépidant, qui vous plongera dans les secrets de la Cosa nostra

A PROPOS DE L'AUTEUR

Avocat, René Swennen est également romancier et dramaturge. Il s'intéresse de
près à l'histoire dans ses romans.

EXTRAIT

Giovanni Sanfilippo était arrivé à Liège en août 1948 à l'âge de six ans. Son
père était plongeur dans un restaurant à Palerme et avait résolu, comme tant
d'autres Siciliens à cette époque, de s'expatrier pour vivre. Il avait choisi
la Belgique et plus précisément Liège où un cousin l'avait précédé dans un
charbonnage. Deux mois auparavant, Giovanni avait fait une excursion avec sa
classe sur le flanc nord de l'Etna. Il en avait retenu une impression de noir
intense, il aurait mieux valu dire : de noir absolu, qui l'avait pourchassé
dans ses rêves pendant plusieurs jours. Ce fut cette même impression
désespérante qu'il éprouva à Jemeppe-sur-Meuse dans la banlieue industrielle
de Liège où se trouvait le charbonnage dans lequel son père fut engagé comme
mineur de fond. Ses parents, son frère Lorenzo et lui habitaient dans une
petite maison ouvrière à cent mètres du charbonnage derrière une "paire",
c'est-à-dire un terrain vague sur lequel on déversait la houille. Où il qu'il
portât ses regards, de la belle-fleur du charbonnage au terril voisin, en
passant par la "paire" et le petit chemin de fer qu'empruntaient les wagonnets
remplis de charbon, tout était noir. Leur minuscule appartement de Palerme, où
l'on étouffait en été, n'était certes pas confortable, mais il lui
apparaissait maintenant comme une émanation du paradis par rapport à cet antre
de noirceur et de tristesse. À Palerme du moins, la vie bourdonnait autour de
lui. Il était réveillé à cinq heures du matin par les cris du marché. Dès six
heures, il était dans la rue. Il lui semblait que toute la beauté du monde et
que toute la joie de vivre se déversaient dans ces fruits, ces épices, ces
pâtes, ces pains, ces poissons. Il connaissait tout le monde et rentrait
chargé de petits cadeaux alimentaires. il pensait ne pas pouvoir vivre
ailleurs qu'à Palerme. En quittant son appartement pour la Belgique, il en
avait embrassé les murs. Sa mère pleurait à chaudes larmes, mais il fallait
bien prévoir l'avenir et bénéficier d'une retraite.
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