- EAN13
- 9782707184979
- Éditeur
- La Découverte
- Date de publication
- 14/05/2020
- Collection
- Poche / Sciences humaines et sociales
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Cogitamus
Six lettres sur les humanités scientifiques
Bruno Latour
La Découverte
Poche / Sciences humaines et sociales
Autre version disponible
-
Papier - La Découverte 12,00
" Philosophe et sociologue de forma tion, Bruno Latour a contribué à déve
lopper un domaine d'études qu'il nomme les " humanités scientifiques ", et qui
correspond au vocable anglais de science studies. Dans son dernier ouvrage,
écrit pour répondre au désar roi d'une étudiante devant les disputes autour du
sommet de Copenhague sur le climat, B. Latour cherche à expli quer ce que sont
les humanités scien tifiques. Epistolaire et nourri de nombreux exemples, le
livre est agréable à lire. L'idée centrale qu'il défend est qu'il faut mettre
en cause la thèse de l'autonomie des sciences et des techniques, en étudiant
ces der nières dans leur imbrication à la société. Ainsi, B. Latour fait
d'abord remarquer que les sciences et tech niques sont omniprésentes dans la
société moderne, à tel point que leur présence n'est pas toujours interro gée.
Les sciences en particulier, sont souvent un moyen de justifier une position,
alors que cette dernière est toujours prise sur fond d'une certaine vision du
monde, de ce qu'il appelle un " cosmogramme ". Dans le même sens, l'auteur
conteste la distinction radi cale entre rhétorique et démonstra tion : dans
les faits, il n'y a pas de science sans rhétorique ; et, lors d'un débat
scientifique, la distinction rationnel/irrationnel est en partie idéologique.
La science est donc un être collectif (cogitamus, et non cogito),
indissolublement liée à l'ensemble de la société. "
ÉTUDES
lopper un domaine d'études qu'il nomme les " humanités scientifiques ", et qui
correspond au vocable anglais de science studies. Dans son dernier ouvrage,
écrit pour répondre au désar roi d'une étudiante devant les disputes autour du
sommet de Copenhague sur le climat, B. Latour cherche à expli quer ce que sont
les humanités scien tifiques. Epistolaire et nourri de nombreux exemples, le
livre est agréable à lire. L'idée centrale qu'il défend est qu'il faut mettre
en cause la thèse de l'autonomie des sciences et des techniques, en étudiant
ces der nières dans leur imbrication à la société. Ainsi, B. Latour fait
d'abord remarquer que les sciences et tech niques sont omniprésentes dans la
société moderne, à tel point que leur présence n'est pas toujours interro gée.
Les sciences en particulier, sont souvent un moyen de justifier une position,
alors que cette dernière est toujours prise sur fond d'une certaine vision du
monde, de ce qu'il appelle un " cosmogramme ". Dans le même sens, l'auteur
conteste la distinction radi cale entre rhétorique et démonstra tion : dans
les faits, il n'y a pas de science sans rhétorique ; et, lors d'un débat
scientifique, la distinction rationnel/irrationnel est en partie idéologique.
La science est donc un être collectif (cogitamus, et non cogito),
indissolublement liée à l'ensemble de la société. "
ÉTUDES
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