Le crépuscule de la raison, Adorno, Horkheimer, Levinas
EAN13
9782705677855
Éditeur
Hermann
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Le crépuscule de la raison

Adorno, Horkheimer, Levinas

Hermann

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« Penser le désastre », s'écriait Blanchot, après l'épreuve de la Catastrophe
qui s'abattit sur les Juifs d'Europe durant la période hitlérienne. Penser le
désastre, c'est, d'une part, comprendre philosophiquement et savoir pourquoi
la Shoah s'est produite dans cette Europe civilisée, cultivée par l'idéal de
la raison humaine, mûrie dans les valeurs du progrès et des Lumières. D'autre
part, penser le désastre, c'est penser à l'éventualité d'un avenir pour la
pensée philosophique. Dans la désolation de l'après-désastre, est-il encore
possible de philosopher ? Est-il encore possible de croire en la raison ? Est-
il encore possible de trouver du sens ? Et si oui, comment faire ? Comment
penser ? C'est à partir de cette interrogation, que sont ici convoquées les
pensées de Theodor Adorno, Max Horkheimer, Emmanuel Levinas et de Walter
Benjamin. Tous ces philosophes, en effet, chacun à sa manière et plus au moins
vigoureusement, ont eu le courage, la force et l'acuité (parfois seulement le
désespoir) de réfléchir sur ce qui s'était passé. Tous ont été les témoins de
cette Catastrophe, et ont ressenti l'urgence de confronter leur pensée avec le
cri et l'agonie des déportés. Tous ont éprouvé le scandale du génocide, à la
fois moralement, mais encore intellectuellement : en plus de l'horreur qu'ils
représentent, les camps d'extermination comme Auschwitz signifient la défaite
de la raison, telle qu'elle était conçue dans l'Europe d'avant le nazisme.
Quelle réponse philosophique donner à ce scandale ?
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