Le sceptre et la plume, Politique et littérature en France, de Montaigne à François Mitterand
EAN13
9782262104795
Éditeur
Perrin
Date de publication
Langue
français
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Le sceptre et la plume

Politique et littérature en France, de Montaigne à François Mitterand

Perrin

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L'histoire inédite d'une exception française, de Montaigne à François
Mitterrand.
La France possède une singularité enviée du monde, et sans doute vouée à
disparaître : la liaison étroite qu'entretiennent depuis des siècles la
politique et la littérature. En quel autre pays, un homme d'État estimerait
que la légitimité issue du suffrage est rehaussée par le prestige de
l'écriture ? En quel autre pays les grands écrivains jugent que leur génie
leur octroie le devoir d'éclairer les destinées de la nation et de guider le
peuple ? Ce croisement n'a pas été l'exception mais la norme, comme en
témoignent par exemple la publication du Mémorial de Sainte-Hélène et celle
des Mémoires de Charles de Gaulle dans la bibliothèque de la Pléiade.
Du XVIe au XXIe siècle, ce grand livre met en lumière, à travers une galerie
de portraits d'hommes politiques qui ont écrit des chefs-d'œuvre et
d'écrivains phares qui ont exercé le pouvoir, cette endogamie paradoxale qui
n'a cessé de susciter l'étonnement des étrangers, car elle donne aux mots une
résonance et à la politique une élévation, presque une transcendance, qui
manque tant aujourd'hui.
Du côté des hommes d'État, voici Henri IV, Richelieu, Louis XIV, Mirabeau,
Napoléon, Clemenceau, Jaurès, Blum, de Gaulle et Mitterrand, dont l'exercice
du pouvoir s'est accompagné des pouvoirs de l'écrit. Parmi les écrivains dont
la renommée a été le piédestal des ambitions politiques, voici Montaigne,
Chateaubriand, Lamartine, Tocqueville, Hugo, Barrès, Malraux, Senghor...
La littérature apparaît tantôt comme le vecteur d'une ambition, tantôt comme
le deuil éclatant d'espoirs déçus, tandis que la politique cherche dans la
littérature un surcroît de légitimité conjugué à un brevet pour la postérité.
Un livre fort, doté d'une écriture superbe ; des portraits ciselés qui
convoquent l'ironie de Saint-Simon et ont la profondeur de ceux de Sainte-
Beuve.
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