- EAN13
- 9782213645346
- Éditeur
- Fayard
- Date de publication
- 08/10/2008
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Une blessure française
Des soulèvements populaires dans l'Ouest sous la Révolution (1789-1795)
Pierre Péan
Fayard
Autre version disponible
-
Papier - Fayard 22,00
1793-1794. La Terreur règne dans les départements de l’Ouest. Des dizaines de
milliers de «monstres», paysans et ruraux, pauvres dans leur grande majorité,
sont liquidés.
Depuis deux siècles, leur réputation est si mauvaise –fanatiques ignares,
asservis par une religion et des aristocrates obscurantistes ou pauvres hères
constituant l’armée des ombres des princes émigrés pour récupérer le Trône et
l’Autel– que peu de monde s’est indigné de la politique d’extermination menée
par la Convention. Rares sont les épisodes de l’histoire de France à avoir été
autant travestis. Sans doute parce qu’il était impensable que la Révolution
qui a brisé l’hégémonie de la classe aristocratique ait pu dans le même temps
broyer la révolte de «gens de peu». Ceux qui firent et enseignèrent l’histoire
par la suite pouvaient difficilement justifier que le mouvement qui avait
érigé en nouvelles Tables de la loi la déclaration des Droits de l’homme
n’avait cessé de fouler aux pieds, par ailleurs, l’un de ces droits
primordiaux: la liberté de croire et de participer au culte de son choix.
En circonscrivant son enquête à la commune de Maumusson, dans le territoire
d’Ancenis, une terre qui lui est particulièrement chère, aux confins de
l’Anjou et de la Bretagne, Pierre Péan est parvenu à établir que ces
soulèvements populaires réagirent autant à l’atteinte à la liberté de culte
(la constitution civile du clergé) qu’à la paupérisation des campagnes
organisée par la bourgeoisie conquérante des villes.
Pour éclairer cette «blessure française», il a dépouillé archives, registres
d’état civil, correspondances, mémoires, brossant ainsi les portraits et les
itinéraires des protagonistes dans un tableau de chair et de sang.
milliers de «monstres», paysans et ruraux, pauvres dans leur grande majorité,
sont liquidés.
Depuis deux siècles, leur réputation est si mauvaise –fanatiques ignares,
asservis par une religion et des aristocrates obscurantistes ou pauvres hères
constituant l’armée des ombres des princes émigrés pour récupérer le Trône et
l’Autel– que peu de monde s’est indigné de la politique d’extermination menée
par la Convention. Rares sont les épisodes de l’histoire de France à avoir été
autant travestis. Sans doute parce qu’il était impensable que la Révolution
qui a brisé l’hégémonie de la classe aristocratique ait pu dans le même temps
broyer la révolte de «gens de peu». Ceux qui firent et enseignèrent l’histoire
par la suite pouvaient difficilement justifier que le mouvement qui avait
érigé en nouvelles Tables de la loi la déclaration des Droits de l’homme
n’avait cessé de fouler aux pieds, par ailleurs, l’un de ces droits
primordiaux: la liberté de croire et de participer au culte de son choix.
En circonscrivant son enquête à la commune de Maumusson, dans le territoire
d’Ancenis, une terre qui lui est particulièrement chère, aux confins de
l’Anjou et de la Bretagne, Pierre Péan est parvenu à établir que ces
soulèvements populaires réagirent autant à l’atteinte à la liberté de culte
(la constitution civile du clergé) qu’à la paupérisation des campagnes
organisée par la bourgeoisie conquérante des villes.
Pour éclairer cette «blessure française», il a dépouillé archives, registres
d’état civil, correspondances, mémoires, brossant ainsi les portraits et les
itinéraires des protagonistes dans un tableau de chair et de sang.
S'identifier pour envoyer des commentaires.