- EAN13
- 9782130737568
- Éditeur
- PUF
- Date de publication
- 17/09/2015
- Collection
- Ethnologies
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Le mythe occidental de la sexualité polynésienne
Margaret Mead, Derek Freeman et Samoa, 1928-1999
Serge Tcherkezoff
Puf
Ethnologies
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Cet ouvrage analyse le fameux débat Mead - Freeman qui a agité le monde
anglophone. Pour l'australien Derek Freeman, ancien anthropologue social ayant
enquêté à Samoa puis devenu féru d'éthologie (spécialiste du monde animal)
l'erreur de Margaret Mead serait d'avoir cru à l'existence de valeurs
culturelles alors que la sexualité ne relève que de la nature. Au contraire,
on verra ici avec le cas samoan qu'il y a bien une détermination culturelle de
la sexualité : l'obsession du tout biologique a conduit à négliger le rôle du
mythe occidental. Selon Freeman les seuls faits discutables sont ceux que
l'expérience peut soumettre aux épreuves de vérité, l'auteur montre au
contraire la validité d'une certaine démarche interprétative en ethnologie.
D'autre part Freeman soutenait que M. Mead aurait été tropée par les jeunes
femmes samoanes qui auraient inventé des récits de liberté sexuelle pré-
maritale. En réalité les notes de Mead montrent qu'elle fut surtout influencée
par le discours des hommes samoans. Ce discours souligne la valeur de quête
sexuelle chez les jeunes hommes, ce qui n'a rien à voir avec une "liberté
sexuelle" des deux sexes, mais Mead n'avait pas fait la différence. Il
manquait en réalité à tout ce débat une analyse contrastée des représentations
samoanes masculines et féminines de la sexualité.
anglophone. Pour l'australien Derek Freeman, ancien anthropologue social ayant
enquêté à Samoa puis devenu féru d'éthologie (spécialiste du monde animal)
l'erreur de Margaret Mead serait d'avoir cru à l'existence de valeurs
culturelles alors que la sexualité ne relève que de la nature. Au contraire,
on verra ici avec le cas samoan qu'il y a bien une détermination culturelle de
la sexualité : l'obsession du tout biologique a conduit à négliger le rôle du
mythe occidental. Selon Freeman les seuls faits discutables sont ceux que
l'expérience peut soumettre aux épreuves de vérité, l'auteur montre au
contraire la validité d'une certaine démarche interprétative en ethnologie.
D'autre part Freeman soutenait que M. Mead aurait été tropée par les jeunes
femmes samoanes qui auraient inventé des récits de liberté sexuelle pré-
maritale. En réalité les notes de Mead montrent qu'elle fut surtout influencée
par le discours des hommes samoans. Ce discours souligne la valeur de quête
sexuelle chez les jeunes hommes, ce qui n'a rien à voir avec une "liberté
sexuelle" des deux sexes, mais Mead n'avait pas fait la différence. Il
manquait en réalité à tout ce débat une analyse contrastée des représentations
samoanes masculines et féminines de la sexualité.
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