EAN13
9782072204104
Éditeur
Gallimard
Date de publication
Collection
NRF Essais
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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"L'art, c'est bien fini". Essai sur l'hyper-esthétique et les atmosphères

Gallimard

NRF Essais

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On doit à Yves Michaud une analyse fondamentale de l’évolution contemporaine
de l’Art. Dans le domaine des arts visuels qu’on appelle Art, nous sommes
passés d’œuvres (traditionnellement tableaux et sculptures) à des
installations, des environnements, des dispositifs multimédias qui enveloppent
le spectateur dans des expériences multi-sensorielles. Telle est la
"vaporisation de l’art", son passage à l’état gazeux. La seconde évolution,
que décrit cet ouvrage, "le triomphe de l’esthétique", c’est le mouvement
d’esthétisation générale de nos milieux de vie. Il faut que tout soit "luxe,
calme et volupté", plaisant, charmant, lisse, agréable, ou encore excitant,
intéressant dans le registre couramment appelé "esthétique". L’apparition au
cours du XVIIIe siècle du concept d’esthétique fut indissociable du changement
des expériences que donnaient les arts et de nouvelles formes de la
sensibilité. Il en va de même aujourd’hui. L’expérience esthétique a changé :
de frontale elle est devenue atmosphérique et se fait sous le signe du
plaisir, du sensible et de l’éprouvé. Nous sommes en présence d’une révolution
sensible qui rend indispensable une révolution dans "la théorie esthétique",
mais la révolution de la sensibilité hyper-esthétique est encore plus
importante que celle de la théorie. Le monde des atmosphères n’est plus celui
de la perception esthétique. Le monde du Grand Art est mort et bien mort.
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