L'art de bâtir dans les châteaux forts en Alsace (Xe-XIIIe siècles), Xe-xiiie siècle
EAN13
9782814302556
ISBN
978-2-8143-0255-6
Éditeur
Presses universitaires de Nancy - Editions Universitaires de Lorraine
Date de publication
Collection
Archéologie, Espaces, Patrimoines
Nombre de pages
562
Dimensions
30 x 21 x 7,9 cm
Poids
2033 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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L'art de bâtir dans les châteaux forts en Alsace (Xe-XIIIe siècles)

Xe-xiiie siècle

De

Presses universitaires de Nancy - Editions Universitaires de Lorraine

Archéologie, Espaces, Patrimoines

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De la fin des invasions magyares, dans le second tiers du Xe siècle, jusqu'en
1300, l'Alsace connut un accroissement continu de chantiers de constructions
fortifiées privées, traduit par l’édification de dizaines de châteaux sur le
versant oriental des Vosges. Posés sur un sommet bien visible, ces édifices
cumulaient les fonctions de résidence privée et de protection publique, et
leurs parements furent conçus pour répondre au mieux à de telles exigences
militaires.

Notre connaissance des chantiers de construction, ou « art de bâtir », a connu
de grandes avancées grâce à l’archéologie du bâti accompagnant les
restaurations entreprises en Alsace depuis trois décennies. Ces études
permettent, par la documentation des phases de construction, d’aborder les
questions relatives au fonctionnement d’un chantier et à la gestion des
matériaux. En raison du nombre considérable de sites, la recherche a été
centrée sur un corpus d’une vingtaine d’exemplaires, représentatifs sur le
plan chronologique et illustrant la diversité des ressources géologiques
réparties entre le socle gréseux au nord et la zone cristallophyllienne, plus
diverse, au sud du massif. L’étude intègre, de ce fait, l’identification de
carrières médiévales et une ouverture vers les sciences dites « dures » à
travers les analyses physico-chimiques des matériaux. Cette démarche novatrice
permet d’aborder la composition des mortiers ou la mise en évidence de la
sélection des roches employées dans les parements et/ou le blocage. Elle
contribue à révéler l’existence de circuits d’approvisionnements courts des
divers matériaux nécessaires à la construction (pierres, chaux, sable, eau…).
La mise en route du chantier est abordée par le biais de l’étude des traces
d’échafaudages, d’engins de levage, voire de la décomposition des étapes des
travaux. A travers l’histoire de la construction, nous abordons les savoir-
faire mis en œuvre, réalisés par une main d’œuvre salariée ou servile, la
manière de les organiser dans le déroulement du chantier, et le poids de leur
investissement pour le maître d’ouvrage.

La multitude de châteaux forts édifiés entre Xe et la fin du XIIIe siècle
révèle les choix, voire la compétition, entre un modèle imposé d’architecture
monumentale en blocs à bossages, apanage des tailleurs de pierres, et celui,
économiquement différent, d’une architecture du moellon et du mortier, mis en
œuvre après 1200 par le maçon dans les résidences de ministériels comme les
forteresses royales.

Jacky Koch, archéologue médiéviste au Pôle d’Archéologie Interdépartemental
Rhénan à Sélestat, est spécialisé en archéologie des châteaux forts et du
bâti. Il nous livre, dans le présent ouvrage, les résultats de son travail de
thèse soutenu à l’Université de Lorraine (EA 1132 – HISCANT-MA), à partir de
recherches menées depuis 1991 dans de nombreuses ruines alsaciennes.
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