D’aventures en Aventure, « Semblances » et « Senefiances » dans le Lancelot en prose
EAN13
9782821836952
Éditeur
Presses Universitaires de Provence
Date de publication
Collection
Senefiance
Langue
français
Fiches UNIMARC
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D’aventures en Aventure

« Semblances » et « Senefiances » dans le Lancelot en prose

Presses Universitaires de Provence

Senefiance

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Le peu d’intérêt du Moyen Âge pour l’enfant est un lieu commun qui, comme tous
ses semblables, souffre un certain nombre d’exceptions qui le confirment. La
plus notable d’entre elles, dans le domaine de la littérature romanesque,
pourrait bien être le cycle du Lancelot-Gmal. Contrairement à certains de ses
devanciers qui se contentent de schématiser à grands traits une enfance idéale
ou à un Chrétien de Troyes qui, de façon plus subtile, contourne le problème
dans son Perceval, l’auteur du Lancelot raconte plusieurs « vraies » enfances,
celles de Bohort, Lionel et Lancelot. Par « vraies » nous entendons que les
jeunes héros n’y apparaissent pas comme les fils des adultes qu’ils
deviendront dans la suite du roman – ce qui est le cas, généralement, des «
enfances » épiques –, ou, si l’on préfère, qu’ils sont présentés comme riches
de possibilités diverses, destinées, pour quelques-unes, à être développées
par les personnages adultes, pour d’autres, à dépérir : le meilleur exemple
n’en est-il pas, dès les premières lignes du Lancelot, celui de cet enfant qui
reçoit en baptême le nom de Galaad – c’est-à-dire celui du futur conquérant du
Graal – et qui porte le surnom de Lancelot, mais qui est élevé dans
l’ignorance des deux, et ne découvrira qu’il s’appelle et est Lancelot
qu’après avoir perdu la virginité du cœur en aimant la reine Guenièvre et en
ayant, de ce fait, perdu aussi la possibilité de mener à bien la quête
célestielle du Graal ?
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