Nous, Machiavel et la démocratie
EAN13
9782271142368
Éditeur
CNRS Éditions via OpenEdition
Date de publication
Collection
CNRS Philosophie
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Nous, Machiavel et la démocratie

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Il est commun, aujourd’hui, d’associer la démocratie au consensus, et ce d’une
double manière : d’une part en admettant qu’elle est le meilleur régime
politique possible, d’autre part en considérant que l’accord vaut
intrinsèquement mieux que le désaccord, et l’entente que le conflit. La
qualité de la démocratie tiendrait à ses débats publics, qui à la fois rendent
possible la confrontation des points de vue, tout en y mettant fin par
l’obtention de consensus éclairés et légitimés par la règle de la majorité. Et
si le conflit, au contraire, dans certaines conditions, devait servir de
principe à la vie politique ? Il ne suffit pas de vivre en démocratie pour
rendre la démocratie vivante. La démocratie n’est pas un régime mais un
questionnement. Elle exige des citoyens une interrogation continue sur le bien
commun à suivre. Machiavel n’était pas un démocrate. Mais c’est étrangement en
actualisant sa pensée, dans le sillage des travaux de Lefort, qu’il est
possible d’associer le conflit civil avec l’imaginaire social pour redynamiser
la démocratie par la tension conflictuelle entre l’idéologie et l’utopie.
Penser la démocratie à partir de ce que donne à penser Machiavel : voilà ce
que s’efforce de faire Sébastien Roman, pour proposer dans une perspective
républicaine le modèle d’un espace public dissensuel.
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