Sabine D.

Éditions de l'Observatoire

20,00
Conseillé par (Libraire)
24 avril 2021

Emouvant et drôle, puissant et léger comme la vie !

Nous avions fait la connaissance de Cléo, à la fin du premier roman de Thibault Bérard : elle débarquait dans la vie de Théo, alors que sa femme était mourante et elle faisait la connaissance de leurs enfants, Camille, 4 ans et Simon, 7 ans. Dans ce deuxième roman, Thibault Bérard déconstruit les clichés d’une famille recomposée. Comme autant de fragments de la mythologie familiale, l’auteur dresse, avec une grande tendresse, les portraits d’une maman par accident, d’une maman par adoption, d’une maman dans le désordre, d’un papa-poule, d’un frère adopté et d’une demie-sœur. A travers les yeux de Théo qui manque de confiance en la vie elle-même qui l’a rattrapé par le col, sauvé du pire, mais aussi trahi, frappé, malmené, assailli, on découvre Cléo, véritable socle d’une famille entière recomposée, assemblée dans le désordre et qui se nourrit de ses forces et de ses fragilités. Thibault Bérard réussit à transformer l’essai en nous proposant un nouveau roman, émouvant et drôle, puissant et léger comme la vie !

18,00
Conseillé par (Libraire)
21 avril 2021

Comment savoir quelque chose de sa mère ?

Dans ce journal de deuil, l’auteure, passionnée par les jardins, use de métaphores florales et végétales pour recréer sa mère partout et décrire l’amour quasi exclusif de cette dernière. Issue de la campagne normande, sa mère qui a migré au Québec dans sa jeunesse fut toute sa vie nostalgique de sa terre d’origine qu’elle n’a jamais revue. Habitée par le deuil de sa mère, l’auteure dépeint des sentiments contradictoires parfois monstrueux. Enveloppée de solitude, favorisée par l’éducation de sa mère, elle tente de renouer des fils entre elles distendus par le passé et le présent non partagés. Elle convoque des fleurs pour qualifier une émotion relative à la relation avec sa mère qui n’aimait que les bouquets où les fleurs vivent leurs derniers jours. Les fleurs au parfum de remords, fragments mélancoliques : comment savoir quelque chose de sa mère ? Usant d’une figure de style alternant entre la 2ème et la 3ème personne, passant du supposé au réel, entre mise à distance et intimité, la vivante s’adresse à l’absente, entre souvenirs olfactifs et suppliques. A travers l’hommage rendu à sa mère, l’auteure livre également avec une grande délicatesse, ses réflexions sur l’accompagnement d’une personne âgée en fin de vie : lassitude, ennui, transformation du regard sur soi, un corps qui ne s’appartient plus et vivre avec ses morts qui précèdent la nôtre.

Roman

Sabine Wespieser Éditeur

23,00
Conseillé par (Libraire)
21 avril 2021

Une plume subtile pour aborder des sujets sensibles

Le procès d’Albert Black, accusé du meurtre de Jonnhy McBride, s’ouvre en 1955 à Auckland. 12 jurés doivent réexaminer son cas, alors qu’il risque la peine de mort, tout juste rétablie en Nouvelle-Zélande. Ses parents attendent fébrilement le verdict, dans leur maison à Belfast, ville qu’Albert Black a quittée à 18 ans, fuyant la misère. Le récit se déroule alternativement, dans la cellule de la prison de Mount Eden où Albert Black se remémore les événements depuis son émigration mais aussi son enfance en Irlande, en proie à la situation explosive entre catholiques et protestants ; dans le Station Hotel où séjournent les jurés ; dans la maison de Rose qui a accueilli Albert Black dans la vallée de la Hult et dans la salle du tribunal. A travers la mise en scène d’un fait divers réellement survenu en Nouvelle-Zélande, l’auteure nous plonge au cœur des affres et des cas de conscience des membres du jury, des témoins et des familles impliquées. Cette affaire soulève la question de l’immigration imposée par un besoin de main d’œuvre importante en Nouvelle-Zélande dans les années 1950 et des limites imposées par les mentalités établies et dominantes. Le rejet et le dénigrement de ces nouveaux immigrés par les plus anciens rejaillissent à l’occasion du procès ainsi que la question de la peine de mort. La plume de Fiona Kidman, si subtile pour aborder de tels sujets sensibles, nous rend attachant chacun des protagonistes : accusé, victime, jurés, témoins et familles.

Éditions de l'Observatoire

20,00
Conseillé par (Libraire)
21 avril 2021

Emouvant et drôle, puissant et léger comme la vie !

Nous avions fait la connaissance de Cléo, à la fin du premier roman de Thibault Bérard : elle débarquait dans la vie de Théo, alors que sa femme était mourante et elle faisait la connaissance de leurs enfants, Camille, 4 ans et Simon, 7 ans. Dans ce deuxième roman, Thibault Bérard déconstruit les clichés d’une famille recomposée. Comme autant de fragments de la mythologie familiale, l’auteur dresse, avec une grande tendresse, les portraits d’une maman par accident, d’une maman par adoption, d’une maman dans le désordre, d’un papa-poule, d’un frère adopté et d’une demie-sœur. A travers les yeux de Théo qui manque de confiance en la vie elle-même qui l’a rattrapé par le col, sauvé du pire, mais aussi trahi, frappé, malmené, assailli, on découvre Cléo, véritable socle d’une famille entière recomposée, assemblée dans le désordre et qui se nourrit de ses forces et de ses fragilités. Thibault Bérard réussit à transformer l’essai en nous proposant un nouveau roman, émouvant et drôle, puissant et léger comme la vie !

Conseillé par (Libraire)
21 avril 2021

Une véritable déclaration d'amour au cinéma !

Calista, compositrice de musiques de films, d’origine grecque à l’approche de la soixantaine, se plonge dans la nostalgie de sa jeunesse, alors que ses deux filles s’apprêtent à quitter le nid familial. Il lui semble être parvenue à un âge où ses deux talents (être une mère et composer de la musique) ne sont plus exploités. Elle convoque ses souvenirs, notamment en 1976, au cours d’un séjour aux Etats-Unis, où une rencontre improbable, avec le cinéaste Billy Wilder, va provoquer son destin. En effet, 2 ans après, la production du film « Fedora » l’appelle pour rejoindre l’équipe de tournage sur l’île de Corfou, pour servir d’interprète. Calista deviendra très vite indispensable. Jonathan Coe, en véritable conteur, nous lie au récit dès les premières pages, par touches successives, alternant les époques et les lieux, progressant entre légèreté et gravité de ton. Son humour rencontrant celui de Billy Wilder livre des scènes burlesques et truculentes. Dénonçant la machine hollywoodienne qui lâche l’un de ses plus prolixes et talentueux réalisateurs, Jonathan Coe fait une véritable déclaration d’amour à l’Europe et au cinéma. Il aborde aussi les thèmes des affres de la création, des vicissitudes de la vie, de la vieillesse et son lot de regrets, de la jeunesse et son lot d’illusions.