Ecrire sur la vieillesse est toujours un exercice difficile qui risque de plomber le moral du lecteur ….trop larmoyant, trop serein, ou dégoulinant de bons sentiments, à défaut de se souvenir du nom de l'auteur, chacun se rappellera bien, un jour ou l'autre, cette petite phrase assassine, repoussée au fond de la conscience: '' la veillesse est un naufrage''.
Mais, quand Stefano Benni s'empare du sujet, le lecteur se régale. De toutes les richesses raconte le quotidien d'un vieux professeur, de presque 70 ans, ''âge vénérable s'il n'est pas sordide'' surnommé par lui même ''Touffeblanche'. Il vit seul dans une maison des Appenins(...) où ne résonne que le bruit de ses propres pas(....) avec le gros chien noir Ombra. Il écrit. S Benni plante un décor sobre , de solitude acceptée, à la croisée des chemins entre l'ére de ''l' Arobase sacrée '' , et la ''paléo-machine à écrire, et dés les premières pages le lecteur amusé , crayon en main, note les trouvailles socio- linguistiques.Ainsi, S Benni donne à voir un cœur en automne, avec la discrète nostalgie du temps enfui, qui s'accroche à la poésie du jour, aux regrets, aux souvenirs, aux fantasmes, au désir d'amour d'un cœur fatigué, délicat qui hésiter à aimer une fois encore.....Lucide, émouvant, De toutes les richesses n'est pas une lamentation romantique sur l'inexorable fuite du temps, et la vulnérabilité toute proche, car le ton est juste. ''Touffeblanche'' est digne, sa tête s'emballe mais son corps déjà vieux se retient, et s'éloigne, pudique, élégant dans son renoncement à l'amour physique, mais bien présent à sa vie, telle qu'elle est, engagé vaillament sur le petit chemin qui lui reste à parcourir. Comme dans Saltatempo, le lecteur retrouve l'écriture jubilatoire de S. Benni. Une écriture insolente, percutante, pleine de fantaisie, d humour et de tendresse pour l'humaine condition et qui défroisse bien la mélancolie toute proche .
Beau livre un peu douloureux .Souvent très drôle
A qui parle Cécile?
Au double d'elle même qui, la regarde se tromper et changer de route, claquer la porte, rompre pour ne renoncer à rien de ses exigences relationnelles, et de son désir de vivre une belle vie. Cécile, rit trop fort , s'habille comme un sac avec des couleurs voyantes et mal assorties, veut rester authentique et singulière, et cherche sans cesse la complicité, la sœur ….. mais, les proches restent flous, marmoréens, médiocres souvent, et, les pouvoirs magiques de l'enfance n'y peuvent rien: l'Autre ne peut donner que ce qu'il a.... et souvent n'a pas grand chose....Chagrin.
Une écriture tonique, coléreuse parfois, mais sans amertume . Sincère, et tricoté de tendresse humaine, qui me rappelle un peu ce joli livre délicat de Lola Lafon De ça je me console.
A qui parle Cécile?
Au double d'elle même qui, la regarde se tromper et changer de route, claquer laporte, rompre pour ne renoncer à rien de ses exigences relationnelles, et de son désir de vivre une belle vie. Cécile, rit trop fort , s'habille comme un sac avec des couleurs voyantes et mal assorties, veut rester authentique et singulière, et cherche sans cesse la complicité, la sœur ….. mais, les proches restent flous, marmoréens, médiocres souvent, et, les pouvoirs magiques de l'enfance n'y peuvent rien: l'Autre ne peut donner que ce qu'il a.... et souvent n'a pas grand chose....Chagrin .
Une écriture tonique, coléreuse parfois, mais sans amertume . Sincère, et tricoté de tendresse humaine, qui me rappelle un peu ce joli livre délicat de Lola Lafon De ça je me console.
Un premier roman , et une saga, bien ficelée autour d'une maison de famille, dont le nom est à lui seul tout un programme: EDEN. Alors oui, la maison est magnifique avec vue sur la mer et les dunes, et l'on y reçoit somptueusement de générations en générations , pour que les voisins s'en souviennent, dans une jolie comédie des apparences. Une maison de famille magnifique oui, et mythique aussi, comme un paradis sur terre, où l'on cache sous les tapis les renoncements de chacun pour que le mythe perdure . Des portraits justes, touchants, de femmes qui se confrontent, en des temps et des époques différents, à l'expérience de la maternité, avec les ambivalences du sentiment maternel , les joies et les détresses recouvertes de ''conventionnellement correct'' Un bon moment de lecture
Un premier roman , et une saga, bien ficelée autour d'une maison de famille, dont le nom est à lui seul tout un programme: EDEN. Alors oui, la maison est magnifique avec vue sur la mer et les dunes, et l'on y reçoit somptueusement de générations en générations , pour que les voisins s'en souviennent, dans une jolie comédie des apparences. Une maison de famille magnifique oui, et mythique aussi, comme un paradis sur terre, où l'on cache sous les tapis les renoncements de chacun pour que le mythe perdure . Des portraits justes, touchants, de femmes qui se confrontent, en des temps et des époques différents, à l'expérience de la maternité, avec les ambivalences du sentiment maternel , les joies et les détresses recouvertes de ''conventionnellement correct'' Un bon moment de lecture