“Décapitée” , ce mot gravé sobrement sur une pierre tombale, va pousser notre narratrice à en savoir davantage sur cette Marina Chafrova-Maroutaieva condamnée par les nazis et enterrée là.
Animée par le désir de donner la parole à cette résistante Russe , Myriam Leroy offre ici un récit historique mais aussi le portrait d’une femme muselée par la société misogyne de son époque.
Un texte qui donne corps à cette femme oubliée privée de liberté capable de sacrifier sa vie pour enfin y gouter.
Alexia
Le père de Carina lui annonce qu’il part vivre au Maroc, qu’il se marie à une femme beaucoup plus jeune que lui et qu’il se convertit à l’Islam. Mais le coup de grâce tombe lorsque celui-ci l’a déshérité.
Cette nouvelle bouleverse Carina et provoque une profonde remise en question. Elle interroge son passé, ses choix et toutes les choses qui l’ont construite et amenées jusque-là.
Porté par une langue riche et poétique, ce texte met des mots sur les maux indicibles avec brio. Nous laissant en le terminant la sensation d'une guérison.
Alexia
Dans un empire borolien en pleine expansion, le jeune journaliste Dimos Horacki est envoyé en mission dans les Cerracs, un des derniers territoires que l'empire tente d'envahir. Il est supposé rédiger un article louant les mérites d'un des chefs de l'armée borolienne mais en rencontrant les habitants des Cerracs il va découvrir leur mode de vie anarchiste et comprendre les vraies motivations de leur rébellion.
L'autrice parle d'une utopie anarchiste et en effet c'est une histoire qui questionne les fonctionnements de notre société tout en proposant des alternatives. Un court roman parsemé d'humour, de philosophie et surtout d'aventures.
Histoires de moine et de robot
Un psaume pour les recyclés sauvages
1
De Becky Chambers
Traduit par Marie Surgers
Atalante
Que diriez-vous de prendre une tasse de thé avec un robot ? Voilà ce que vous propose Becky Chambers dans son petit roman Un Psaume pour les recyclés sauvages. Un récit plein d'humanité et de douceur, qui réchauffe le coeur et nous présente un futur qui n'est pas apocalyptique. Ici, l'humanité a su se renouveler pour sa propre survie, et créer une nouvelle façon d'habiter la terre, en créant une harmonie entre nature et technologie. Ici, l'humanité se contente de vivre, et de boire une tasse de thé fumant quand ça ne va plus. Des moines vont de ville en ville et proposent aux habitants un moment de discussion ou de silence, de sympathie, un moment pour se reposer, et se ressourcer. Les robots sont partis vivre dans la forêt, comme pour questionner la société sur ce qui fait l'humanité. Qui est le plus humain du robot ou de l'Homme ? On ressort de cette lecture avec le sentiment d'être compris. Le personnage de Dex, c'est nous, c'est tout le monde, et parfois, comme Dex, nous avons besoin de partir, de boire une bonne tisane en douce compagnie pour repartir de plus belle.
Une dystopie vertigineuse
Une société renfermée sur elle-même, un marchand d’étoiles dictateur et un système sur le point d’éclater.
Voilà à quoi se retrouve confronté Piotr Brok dès son réveil dans un escalier qui ne semble pas finir et sans aucun souvenir de sa vie passée.
À travers un univers centré sur un bâtiment à mille étages régi par un homme-dieu, l’auteur nous offre la critique d’une société hiérarchisée et dictatoriale aux multiples secrets.
Écrit avant 1984 de George Orwell, ce roman n’est pas sans rappeler la vision dystopique de ce dernier sur les sociétés dirigées par une entité omnisciente.
Alexia