L'équipe du Bateau Livre

Conseillé par (Libraire)
10 septembre 2016

Coup de coeur littérature jeunesse

Un ado qui rend visite à son père a priori "clean" en ce moment et qui va lui promettre de partir en vacances avec lui. Un mensonge pour le bonheur de le voir heureux quelques temps.
Deux frères qui se donnent du mal pour offrir un bel anniversaire de mariage à leurs parents et qui devront déjeuner seuls finalement.

14 nouvelles, 14 instants du quotidien d'adolescents que nous partageons avec eux le temps de quelques pages.
Des textes forts, sensibles mais non dénués d'humour, qui nous plongent au cœur des émotions adolescentes.

Laurent Sagalovitsch

Buchet Chastel

Conseillé par (Libraire)
10 septembre 2016

Coup de coeur littérature française

Inspiré du destin de Stella Goldschlag, ce roman en deux parties retrace le parcours déroutant d'une toute jeune femme, à laquelle on « proposa » de dénoncer d'autres juifs pour éviter que ses propres parents ne soient déportés à Auschwitz. Son petit fils, à la mort de celle-ci, hérite de sa lettre d'adieu et de son journal tenu pendant la guerre. Ce sont les deux parties du livre, elles font toutes les deux froid dans le dos : d'abord parce que Vera Kaplan semble ne rien « regretter ». Elle a beau avoir parfaitement conscience de la monstruosité de ses actes, à la fin de sa vie elle continue de penser qu'elle a fait ce qu'il fallait, qu'elle devait vivre, elle, et que c'est tout ce qui importait, que tout le monde aurait dû sauver sa peau coûte que coûte. Et puis le journal donne un autre éclairage, car on « comprend » un peu mieux le mécanisme qui se met en place et qui la transformera de victime à coupable. Un livre sur la corde raide, qui jongle avec la morale, l'humanité. Totalement équivoque, ce roman fera débat !

Conseillé par (Libraire)
10 septembre 2016

Coup de coeur littérature française

Inspiré du destin de Stella Goldschlag, ce roman en deux parties retrace le parcours déroutant d'une toute jeune femme, à laquelle on « proposa » de dénoncer d'autres juifs pour éviter que ses propres parents ne soient déportés à Auschwitz. Son petit fils, à la mort de celle-ci, hérite de sa lettre d'adieu et de son journal tenu pendant la guerre. Ce sont les deux parties du livre, elles font toutes les deux froid dans le dos : d'abord parce que Vera Kaplan semble ne rien « regretter ». Elle a beau avoir parfaitement conscience de la monstruosité de ses actes, à la fin de sa vie elle continue de penser qu'elle a fait ce qu'il fallait, qu'elle devait vivre, elle, et que c'est tout ce qui importait, que tout le monde aurait dû sauver sa peau coûte que coûte. Et puis le journal donne un autre éclairage, car on « comprend » un peu mieux le mécanisme qui se met en place et qui la transformera de victime à coupable.
Un livre sur la corde raide, qui jongle avec la morale, l'humanité. Totalement équivoque, ce roman fera débat !

Conseillé par (Libraire)
5 septembre 2016

Coup de coeur littérature française

Au bord d'une route nationale, elle marche. Quand on lui demande où elle va, ce qu'elle fait là, elle répond qu'elle va rejoindre l'océan. Pour se laver.
Le roman de Marc Graciano s'ouvre sur une scène d'une violence qui sera sans doute insoutenable pour de nombreux lecteurs. Moi-même, j’avoue avoir reposé le live plusieurs fois, pensant qu'il m'était impossible d'en lire plus. Et pourtant. L'incroyable beauté de la langue, la souplesse des phrases, l'absence de point excepté un point final par chapitre, la tension de la scène, constituent une irrésistible attraction.
La suite de ce prologue est une sorte de cheminement, aussi bien physique qu'intérieur, comme si la jeune femme se réappropriait lentement son corps. Entre petit animal sauvage et ange déchu, on pense à la mort du cygne en espérant sa renaissance. Un texte proprement hypnotique, fascinant, obsédant, qu'on porte encore longtemps en soi après en avoir refermé les pages.

Conseillé par (Libraire)
1 septembre 2016

Coup de coeur littérature française

Il y a souvent, dans les livres, des personnages auxquels on s'identifie, d'autres qu'on aime détester, d'autres encore qui nous font rêver, fantasmer. Et puis il y a parfois, rarement, un personnage qui devient notre ami. L'autre qu'on adorait, c'est Thomas Bulot, qui (re)prend vie sous la plume de Catherine Cusset qu'on retrouve au meilleur de sa forme.
Alors que les premières pages s'ouvrent sur la découverte du suicide du jeune homme, la narratrice, son amie de longue date et ex-amante, revient sur son parcours : de ses études à ses amours, de ses succès transformés en échecs, elle dit la trajectoire d'un homme qui avait tout pour réussir, et qui va lentement se consumer. Convaincu d'être le meilleur, il enchaînera les faux pas, aussi bien dans sa carrière professionnelle qu'auprès des femmes.
La force du roman tient en partie dans l'adresse de l'auteure à manipuler la deuxième personne du singulier ; c'est ce « tu », peut-être, qui nous rend Thomas tellement vivant, tellement proche, qu'on referme le roman en ayant la vive sensation d'avoir perdu un ami. Il reste le bonheur d'avoir pu sillonner les États-Unis et l'Europe, un temps, à ses côtés...
(texte écrit pour PAGE des Libraires)