Tuer une nation. L'assassinat de la Yougoslavie
EAN13
9782915854657
ISBN
978-2-915854-65-7
Éditeur
Delga
Date de publication
Nombre de pages
257
Dimensions
21 x 14 x 1,6 cm
Poids
330 g
Langue
français
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Tuer une nation. L'assassinat de la Yougoslavie

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Après le renversement du communisme en Europe de l’Est et en Union soviétique, la République fédérale de Yougoslavie est restée le seul pays de la région à n’avoir pas rejeté ce qui restait de son socialisme pour installer à la place un système de marché sans entrave à la pénétration du capi- tal. La Yougoslavie avait en effet refusé l’ouverture totale de son économie, de son secteur public important et de ses ressources nationales à prix bradés aux investisseurs et aux créanciers internationaux. C’est pour cette dissidence face au catéchisme inquisiteur capitaliste, et pour rien d’autre, que la Yougoslavie fut attaquée, démantelée et dévastée. Bien sûr il a fallu habiller cette vérité concrète dans la narration mensongère imposée ad nauseam par les médias et les pouvoirs politiques occidentaux : enrôler la question ethnique pour servir des intérêts de classe, en diabolisant Milošević comme le génocidaire absolu, et arriver à faire croire, malheureuse- ment même à l’honnête homme, que l’OTAN, pourtant bras armé du capita- lisme prédateur, avait effectué une « conversion humanitaire ». L’on tenait enfin une « guerre juste », des bombardements capitalistes humanitaires! Michael Parenti montre ici au contraire que la plupart des opérations de net- toyage ethnique à travers l’ex-Yougoslavie ont été perpétrées non pas par les Serbes mais contre eux ! Et que le « plus grand défi militaire » – d’après l’ex- pression de Clinton – de l’histoire de l’OTAN, fut en fait un passage à tabac sadique d’un petit pays par les forces militaires les plus puissantes du monde. Et comble de déréliction pour les Yougoslaves: ces puissances occidentales, pourtant entièrement responsables de l’effusion de sang et de la dévastation, ont pu apparaître comme... des sauveurs! Dès la fin de la Guerre froide donc, la nature hideuse du capitalisme, dé- sormais libéré de la bride que le monde communiste concurrent lui imposait jusqu’alors, a pu se révéler sans plus aucune rete- nue. Ces bombardements impitoyables sur la Yougoslavie furent les premières concrétisations d’une longue série d’agressions prédatrices réalisées par une institution non élue, l’OTAN, qui se place au-dessus des lois, des nations et des peuples.
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