David Fincher ou L'heure numérique, Nouvelle édition augmentée
EAN13
9791023900521
ISBN
979-10-239-0052-1
Éditeur
Capricci
Date de publication
Collection
Actualité critique
Nombre de pages
112
Dimensions
17 x 11,9 x 1 cm
Poids
90 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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David Fincher ou L'heure numérique

Nouvelle édition augmentée

Capricci

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"Jouer à résoudre des énigmes (The Game, Seven, Zodiac), à gagner au Monopoly (The Social Network), à se cacher (Panic Room, Alien 3), à se battre (Fight Club) ou à explorer des vies différentes en changeant de costumes (Benjamin Button). Entraînés dans le jeu, provoqués par les signes miroitant sous leur regard, les personnages de Fincher veulent leur donner sens ou bien les maîtriser. Dans les thrillers, les questions morales n'ont finalement que peu d'importance, évacuées au profit d'enjeux cognitifs : quelle signification dégager de ce brouillard d'informations ? Y répondre, c'est se définir, comme l'expérimente Benjamin Button dont l'exploration du monde éprouve la liberté et défie l'étrange pliure du destin sur son corps. Comprendre les signes, en évaluer le sens et la direction, c'est avant tout trouver quelle est sa place sur ce vaste terrain de jeu." Le premier grand succès public de David Fincher date de 1996 : Seven. Trois ans plus tard, Fight Club fait scandale et devient culte. En 2007, les deux heures et demi sans résolution de Zodiac changent la donne : Fincher s'est apaisé, il prend désormais son temps. Suivront L'Étrange Histoire de Benjamin Button (2009), The Social Network (2010) et Millenium, Les Hommes qui n'aiment pas les femmes (2012). Autant de films racontant la même histoire d'hommes perdus dans une tempête de signes et se demandant comment les interpréter et les maîtriser. En plus de quinze ans, le statut du jeune cinéaste américain a donc changé : le faiseur est devenu un maître, le réalisateur de clips et de publicités un cinéaste comptant parmi les plus respectés de l'industrie et les plus admirés des cinéphiles, ayant encore élargi son audience grâce à la série à succès House of Cards. Son obsession est toutefois restée la même : reformuler pour notre époque les obsessions et les paranoïas propres au Nouvel Hollywood des années 1970 ; montrer les puissances et les cauchemars d'un monde toujours plus livré aux forces du numérique ; être à la fois un réformateur et un pionnier. C'est donc la continuité et la nouveauté d'une œuvre que met en valeur cet essai, alors que sort en salles le nouveau film événement de David Fincher, Gone Girl. Guillaume Orignac travaille dans le financement du cinéma et collabore à Philosophie Magazine.
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