Otrante n°50, Valeurs du romantisme noir
EAN13
9782380720396
ISBN
978-2-38072-039-6
Éditeur
Kimé
Date de publication
Nombre de pages
200
Dimensions
21,1 x 14,6 x 1,2 cm
Poids
222 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Otrante n°50

Valeurs du romantisme noir

Kimé

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Il y a exactement deux siècles, en 1821, Charles Nodier inventait l’appellation « genre frénétique » pour désigner la face sombre du romantisme, sa part d’horreur et d’excès, et il fustigeait l’immoralité du genre tout en reconnaissant les séductions sulfureuses que celui-ci exerce sur le lecteur. Alors que la critique du XXe siècle, des surréalistes à Annie Le Brun et Jean-Luc Steinmetz, a retourné la condamnation moralisatrice du XIXe siècle en faisant l’éloge de la portée subversive de ces œuvres qui structurent leurs intrigues autour du conflit entre le bien et le mal, il est temps d’adopter une approche dépassionnée des morales du romantisme noir.
Si les œuvres noires, comme on le leur a parfois reproché, se caractérisent par leur manichéisme, celui-ci peut prendre des formes variées. Les romans valorisant la vertu et l’innocence de l’héroïne s’opposent ainsi aux récits sadiens faisant goûter au lecteur les délices vertigineuses de la cruauté. Dès l’époque romantique se multiplient les œuvres ambivalentes, qui, infusant l’ironie dans le modèle du roman noir, rendent plus incertaine la frontière entre bien et mal. Quelles sont les valeurs défendues dans ces fictions ? Les variations morales dessinent-elles une évolution historique ? Sont-elles corrélées à des tendances esthétiques particulières ? Les études réunies ici proposent quelques réponses à ces questions, à travers l’analyse de l’axiologie du romantisme noir de Ducray-Duminil à Gaston Leroux, en passant par Nodier, George Sand, Balzac ou Pétrus Borel.
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