- EAN13
- 9782917902516
- ISBN
- 978-2-917902-51-6
- Éditeur
- Institut national d'histoire de l'art (INHA)
- Date de publication
- 14/02/2019
- Collection
- Dits
- Nombre de pages
- 68
- Dimensions
- 16,5 x 1,8 cm
- Poids
- 86 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Une Africaine au Louvre en 1800
La Place du modèle
Anne Lafont
Institut national d'histoire de l'art (INHA)
Dits
Qui est cette femme représentée sur le fameux Portrait d'une femme noire
réalisé en 1800 par Marie-Guilhemine Benoist (1768-1826)? Qui se cache
derrière cette présence en gloire presque qui s'impose par sa beauté
souveraine sur ce tableau pourtant réalisé par une peintre dont l'engagement
politique en fait bien une partisane des royalistes esclavagistes plus que
d’un Girodet républicain, son prédécesseur qui, avant elle, avait réalisé le
portrait de Jean-Baptiste Belley, premier député noir de France? C’est en
opérant un déplacement radical du point de vue et de la méthode qu’Anne
Lafont, en historienne de l’art spécialisée dans la représentation des
Noir.e.s,, propose une nouvelle « lecture » de ce tableau. Se détournant des
intentions de son auteur, sondant à la fois la généalogie des portraits de
personnes de couleurs et l’histoire des femmes noires affranchies, Anne Lafont
fait l’hypothèse que l’histoire de cette femme pourrait s’apparenter à celles
des signares et ou des Créoles placées, esclaves qui ont conquis leur
affranchissement par des jeux d’alliance; elle imagine, par ailleurs, au-delà
de toutes les influences de l’histoire de l’art, une influence exercée par la
modèle elle-même sur sa portraitiste.
réalisé en 1800 par Marie-Guilhemine Benoist (1768-1826)? Qui se cache
derrière cette présence en gloire presque qui s'impose par sa beauté
souveraine sur ce tableau pourtant réalisé par une peintre dont l'engagement
politique en fait bien une partisane des royalistes esclavagistes plus que
d’un Girodet républicain, son prédécesseur qui, avant elle, avait réalisé le
portrait de Jean-Baptiste Belley, premier député noir de France? C’est en
opérant un déplacement radical du point de vue et de la méthode qu’Anne
Lafont, en historienne de l’art spécialisée dans la représentation des
Noir.e.s,, propose une nouvelle « lecture » de ce tableau. Se détournant des
intentions de son auteur, sondant à la fois la généalogie des portraits de
personnes de couleurs et l’histoire des femmes noires affranchies, Anne Lafont
fait l’hypothèse que l’histoire de cette femme pourrait s’apparenter à celles
des signares et ou des Créoles placées, esclaves qui ont conquis leur
affranchissement par des jeux d’alliance; elle imagine, par ailleurs, au-delà
de toutes les influences de l’histoire de l’art, une influence exercée par la
modèle elle-même sur sa portraitiste.
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