Le travail des morts, Une histoire culturelle des dépouilles mortelles
EAN13
9782070178469
ISBN
978-2-07-017846-9
Éditeur
Gallimard
Date de publication
Collection
NRF Essais
Nombre de pages
928
Dimensions
22,5 x 22,5 x 4 cm
Poids
1006 g
Langue
français
Langue d'origine
anglais
Fiches UNIMARC
S'identifier

Le travail des morts

Une histoire culturelle des dépouilles mortelles

De

Traduit par

Gallimard

NRF Essais

Offres

Autre version disponible

Voilà presque 2 500 ans, Diogène demandait à ses disciples qu’à sa mort ils jettent son corps par-dessus le mur, où il serait dévoré par des bêtes sauvages. Quelle importance puisqu’il aurait quitté ce monde ? Pourtant Diogène fit scandale. Pourquoi - quel que soit le contexte religieux et idéologique, et même lorsque la croyance en l’âme est imprécise - le corps sans vie est-il considéré, en tous lieux et à toutes époques, comme important ? Comment la persistance de l’être se substitue-t-elle au cadavre ? Les vivants ont bien plus besoin des morts que l’inverse, et les morts sont à l’origine de mondes sociaux. Mobilisant poésie et peinture, architecture et médecine, statuaire et géographie, littérature et théologie, ce grand livre délimite les manières dont les morts ont façonné le monde moderne, malgré le désenchantement supposé de notre ère. Trois questions le structurent. «Où sont géographiquement les morts ?»
Laqueur décrit la naissance, au Moyen Âge, du lieu de repos dominant des morts - l’enclos paroissial - et expose les motifs pour lesquels, aux XVIIIᵉ et XIXᵉ siècles, il fut largement supplanté par le cimetière moderne. «Qui sont les morts ?» explicite les raisons qui ont rendu insupportable l’inhumation anonyme et conduit, depuis le XIXᵉ siècle et à une échelle sans précédent, à réunir les noms des défunts sur de longues listes et des monuments commémoratifs. «Que sont les morts ?» éclaire l’échec de la crémation : cette technique sophistiquée - la transformation du corps en matière inorganique -, commencée comme une fantaisie moderniste visant à dépouiller la mort de son histoire, est venue buter sur l’inacceptable anonymat des cendres du Génocide. L’originalité foncière de Laqueur est de révéler les manières dont les morts font la civilisation à grande échelle comme au niveau intime, en tous lieux et en tous temps ; leur poids historique, philosophique et anthropologique est immense et presque sans limite ni comparaison.
Mobilisant poésie et peinture, architecture et médecine, statuaire et géographie, littérature et théologie, ce grand livre délimite les manières dont les morts ont façonné le monde moderne, malgré le désenchantement supposé de notre ère.
S'identifier pour envoyer des commentaires.