La France et le sionisme 1897-1948, Une rencontre manquée ?
EAN13
9782702150795
Éditeur
Calmann-Lévy
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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La France et le sionisme 1897-1948

Une rencontre manquée ?

Calmann-Lévy

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De 1896, année de publication de L'Etat juif, de Theodor Herzl, à 1948, quand
l'Etat d'Israël est proclamé, les relations entre la France et le sionisme
semblent avoir été dominées par l'incompréhension réciproque, voire par
l'incompatibilité culturelle et idéologique. Au départ, pour les Juifs
français, les républicains et les catholiques, le projet sioniste n'est qu'une
utopie illégitime teintée, en outre, de germanophilie. Les dirigeants
sionistes, Herzl et Weizmann en tête - originaires d'Europe centrale et
orientale - n'ont d'yeux que pour l'Allemagne ou l'Angleterre. Ils ne
s'intéressent guère à une France qu'ils ne connaissent pas.
On connaît la suite : après la Déclaration Balfour ( 1917 ), le sionisme est
associé à l'Angleterre, notre alliée en Europe, notre rivale au Moyen-Orient
depuis le démembrement de l'Empire ottoman. Après la guerre, la France vote,
en 1947, pour le plan de partage de la Palestine, mais ne reconnaît l'Etat
d'Israël qu'au début de 1949.
Pourquoi ? II y a eu, certes, la divergence ou l'opposition des intérêts au
Proche-Orient. L'action de la France y reste animée par des principes ou des
préoccupations dont Catherine Nicault note la persistance : le protectorat
chrétien, l'anglophobie, l'antisionisme, une politique arabe éludant le choix
entre l'amitié arabe et le maintien de la domination coloniale traditionnelle.
Si la France semble n'avoir jamais pris la pleine mesure de la véritable
nature du sionisme, c'est que les catégories intellectuelles et politiques qui
y règnent conduisent les diplomates comme l'opinion à être déroutés par les
revendications sionistes.
Ce livre dépeint les acteurs multiples de cette histoire singulière : hommes
politiques ( Léon Blum, le général de Gaulle ), écrivains ( André Spire,
Albert Cohen ), surtout les milieux du Quai d'Orsay ; du côté sioniste,
Theodor Herzl, Chaïm Weizmann, David Ben Gourion. II y a aussi l'opinion
française, analysée avec finesse, en particulier celle des milieux juifs et
des notables qui passent, en deux générations, de l'hostilité à la sympathie
active envers le sionisme.
Au carrefour de l'histoire politique et de celle des mentalités, un essai
novateur, qui éclaire aussi le présent. II ne s'agit pas que du passé.
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