La France goy
EAN13
9782246817147
Éditeur
Grasset
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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La France goy

Grasset

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« Trente ans après L’Esprit de vengeance, qui évoquait mes sentiments envers
mon grand-père, Jean Gosset, le temps était venu de chercher à savoir pourquoi
cet homme s’était engagé dans la Résistance, qui le conduirait au camp de
concentration de Neuengamme où il allait mourir. Les réponses, c’était son
père qui allait me les fournir. »

C.D.


L’enquête s’emballe quand un trésor est découvert dans les archives familiales
: lettres, journaux intimes, articles de presse, manuel d'escrime, de la main
d'Henri Gosset, le père de Jean. C’est l'étincelle qui fait exploser le réel,
et le romanesque s'impose autour du personnage de Henri et de sa
correspondance, qui nous font remonter à la fin du XIXème siècle, jusqu’aux
racines de l’antisémitisme français et à son «  patient zéro  », Edouard
Drumont. Si Henri Gosset, en arrivant à Paris, en 1892, à seize ans et demi,
n’a pas rencontré l’auteur du best-seller haineux La France juive, il a en
revanche très bien connu son disciple et successeur, Léon Daudet, le fils du
célèbre écrivain. Léon initie Henri à l’antisémitisme et lui présente le
professeur Bérillon, praticien réputé de l’hypnose, fondateur de l’Ecole de
psychologie dont Henri devient un des professeurs et son trésorier.  Mais les
mauvaises fréquentations d’Henri ne l’empêchent pas de tomber follement
amoureux d’une jeune institutrice anarchiste, Marcelle Bernard. De l’union de
ces extrêmes naîtra Jean Gosset...

Léon Daudet, Edouard Drumont, Charles Maurras, les leaders anarchistes Gustave
Hervé et Almeyreda, Clemenceau, Caillaux, le directeur du Figaro Calmette,
Dreyfus, Zola, Jules Bonnot, Jean Jaurès et tant d'autres, c'est une humanité
grouillante et furieusement vivante qui habite La France goy. La fresque
couvre les deux décennies qui précédent la première guerre mondiale. L'époque
est féroce, avec ses scandales (Panama), ses campagnes de diffamation contre
les Juifs, les capitalistes dénoncés comme espions par L’Action Française, les
procès, les grèves, les attentats anarchistes, et les duels au petit matin
blême… Au carrefour de tous ces complots, la presse, corrompue par la
politique et inversement, la littérature, le théâtre, et même du cinéma
puisque c’est de cette tourbe que naîtra le cinéaste Jean Vigo. Avec ce roman,
Christophe Donner suggère une histoire de France hantée par une « question
juive  » qui déterminerait plus que ce qui a été dit. Il découvre à travers la
saga familiale une haine des Juifs, ancestrale, qui se réinvente en
antisémitisme, se déchaîne, et participe à l’inexorable montée des
nationalismes qui entraîneront l’Europe dans la Grande Guerre.
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