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    20 août 2020

    Une conclusion digne de la fresque Fondation

    Au bout de 40 ans d'écriture et plus de cinq siècles après la mort de Hari Seldon, le cycle de Fondation s'achève avec ce tome.
    Entre la satisfaction d'avoir bouclé la saga de Fondation (et encore, maintenant l'objectif de reprendre les deux préquelles) et la frustration générée par la même raison, plusieurs conclusions me passent à l'esprit.
    Les tomes 4 et 5 sont définitivement deux romans solides, avec une vraie trame, une vraie quête et une conclusion digne de ce qu'on pouvait attendre de la fin d'un cycle.
    C'est un vrai plaisir de voir les personnages évoluer, du Trévize joyeux et motivé au personnage troublé, presque aigri, du Pélorat ermite et accroché à ses livres de préhistoire, mythes et légendes à l'homme, humaniste, doux et amoureux. Joie est manifestement un incroyable plus à la narration, bien que modérément active dans le récit : un personnage joyeux, protecteur, positif.
    Malgré tout, cette quête de certitude se révèle aussi frustrante pour Trévize que pour moi. Est-ce que la réponse vaut tant l'effort de traverser l'univers, faillir y laisser sa peau à de multiples reprises ? Trévize finit par penser que oui, alors que j'ai plus de doutes quant à pourquoi tout ça a servi de trame. Bref, pour relativiser, une quête pour avoir une confirmation, c'est pas fréquent dans des romans.
    Malgré tout, je ne suis pas mécontent que l'histoire de Fondation, dans cet univers fictif où elle se poursuivra, passe par la case Second Empire et Galaxia, cette entité globale capable d'unir les hommes.
    Reste à dire que c'est un lore tellement énorme et inexploité qu'un million de fictions pourrait s'y dérouler. À bon entendeur !