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    9 septembre 2020

    Plus je côtoie Audrey Astier et plus je lui trouve des qualités. Un peu agaçante dans le premier livre que j'ai lu d'elle, elle m'a convaincu dans les suivants dont celui-ci. La bonne idée de Valérie Valeix pour cet opus est d'y présenter un nouveau personnage, une ex-commissaire qui existe réellement, Danielle Thierry, première commissaire de France, qui a écrit la préface et qui est en photo, tout en bas de la couverture. Le duo fonctionne bien, Lebel étant provisoirement hors circuit, entre la civile qui se fie à ses intuitions et la flicque qui si elle ne les nie point, préfère les vrais indices, les aveux, de quoi asseoir la procédure. Ajoutons un commandant de gendarmerie volontiers bougon et très pro, oscillant entre exaspération et admiration pour ses collègues imposées, les hôtes d'Audrey, un couple d'homosexuels perspicaces, accueillants et d'une grande aide à tous points de vue et vous avez entre les mains un roman policier profondément humain. C'est cela qui prime : les liens, les relations humaines. Plus un petit tour au Couvent des Sœurs de la Perpétuelle indulgence sis en plein Paris, et dont je vous laisse découvrir le rôle, encore une fois, humain.

    L'intrigue placée dans un monde atypique, un peu borderline tient tout au long des 300 pages sans aucun souci. A tel point qu'à peine refermé, on ne serait pas contre repartir pour une autre enquête avec Audrey. En plus, la prochaine est prévue en Bretagne. Non que je n'aime pas Paris, comme Danielle Thierry, j'aime y marcher quand j'y viens, comme dans les villes en général et Nantes en particulier ; peut-être que la prochaine enquête emmènera Audrey à Nantes en Bretagne comme chacun sait, je veux bien faire le guide.